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Faire l’indépendance en agence

Ce matin, c’était la conférence The Independent Agency Showcase, présentée par thenetworkone, le réseau international d’agences indépendantes. Quatre pays, quatre présentations inégales. Alors que certains y allaient d’un pitch pour démontrer leur talent créatif (fallait voir le vidéo disjoncté de Dmitry Levteev de IQ Marketing – Moscou vantant leur talent de producteurs de somabranka (une nappe à motif russe) et de taburetka (des tabourets), moyens inusités de se démarquer et même de généré beaucoup de bablo (argot russe voulant dire « argent »), d’autres y allaient d’un simple powerpoint présentant leur credentials comme on dit dans le milieu.

Intro intéressante sinon sexy d’Otavio Dias de R.EPENSE – Sao Paulo qui nous racontait avoir quitté un bon boulot chez Grey au Brésil parce qu’il s’était rendu compte que le fait d’être arrimé à un large groupe international lui avait fait réaliser que la plupart de son temps était consacré à faire des rapports de rentabiilité à la maison-mère et autres tâches administratives, alors que lui, son dada, c’est de faire de la pub. Autre élément entrant dans sa réflexion, les problèmes créés par les silos: non seulement, la compétition est elle féroce à l’externe, mais le principe de division des revenus par silo entraîne inévitablement une compétition à l’interne pour les budget. Enfin, la force d’inertie latente de ces grands réseaux l’avaient convaincu de partir son propre truc, histoire d’avoir les coudées franches et une grande flexibilité dans cet ère de changements. Très pizza4allien comme réflexions, on aime bien;-)

Les deux autres pays représentés y sont allés de leur faculté à s’intégrer dans les cultures chinoises et indiennes. Donc, aucune réflexion sur le rôle d’une shop indépendante versus une boite affiliée à un réseau. Intéressant toutefois l’approche de distribution inusitée proposée par Mart Rural Solutions – New Delhi à Unilver : comme il est pratiquement impossible d’accéder par camion à des centaines de milliers de villages aux Indes (il y en a plus de 600 000!), ils se sont basés sur le principe du micro financement de micro compagnies afin de permettre à 35 000 femmes de devenir des revendeuses Unilever. Cheap labor? Maybe… mais en même temps, ça leur permet de doubler leur revenu familial (qui est de 1$ par jour en moyenne!).

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