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Le ouèbe… ça marchera pas.

Je me souviens, voilà de nombreuses années. Gilles, un DA, s’était abonné à l’internet. On savait pas trop encore ce que c’était, lui il capotait tout simplement. Ça lui coûtait des sommes extravagantes pour avoir l’insigne joie de surfer sur quelques sites de voile mal foutus. Pas grave. La liberté était là. Alors tout à fait néophyte de la chose ouèbe, j’avais écouté Gilles me parler de l’autoroute de l’information avec un certain scepticisme. Bah, ça marchera pas, lui avais-je dis (parlant du système d’abonnement à l’heure à des coûts prohibitifs, presqu’aussi cher que de rouler un iPhone au Canada dans le fond ;-) Je l’ai entendue souvent cette phrase au fil des ans, avec de légères variations. Bah, ça marchera pas, c’est juste pour les jeunes. Bah, ça marchera pas, c’est juste pour les vieux. Bah, ça marchera pas, y a personne qui clique sur les bannières (ah tiens, j’savais pas qu’on pouvait cliquer sur les 30 secondes, les billboards et les panneaux d’ouverture de circulation à la radio – « Cet embouteillage vous est présenté par Keauque, la boisson qui apaise votre rage au volant! »…)

Bref, une quinzaine d’années plus tard, Advertising Age annoncait hier que les agences de pub américaines affichaient une croissance de près de 10%, attribuables au ouèbe. Dans certains cas, c’est même la bouée de sauvetage. L’agence Goobye Silverstein & Partners, une agence traditionnelle qui, pour contrer sa décroissance, a effectuée le tournant ouèbe de façon drastique (embaûche massive de talents ouèbe et invitation aux trads bornés à aller voir ailleurs s’ils y étaient) révélait que 52% de ses revenus l’an dernier provenait du numérique.

Ça marchera pas le ouèbe…
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