The New Influencers par Paul Gillin constitue un excellent départ pour celui ou celle qui désirerait se familiariser avec le hard-code du blogging, ces dos and don’ts qui apparaîtront d’une évidence crasse au blogueur assidu, mais qui feront la différence entre le succès d’un blog et son échec pour un étranger de la blogosphère.
Basé sur le principe du Conversation Marketing (que moi j’appelle plutôt conversation de masse – évolution logique et deuxpointszéroienne de la communication de masse, chère aux adeptes de la publicité unidirectionnelle), le livre de monsieur Gillin passe à travers l’ensemble de la poutine de base d’un bon blog et de l’éthique s’y rattachant. Il y traite donc de blogues persos, des fanas du blogue (Robert Scole, Steve Rubel, Peter Rojas, Drew Curtis et tous ces autres blog stars), de relations publiques adaptées aux blogues, d’engins de recherche dédiés aux blogues, de marketing viral via les blogues, bref on y couvre tous les angles du blog, y compris le blogue corporatif.
Bien que d’autres livres traitent plus en profondeur de ce dernier point (The Eyes Have It, Now is Gone et l’incontournable Naked Conversations par exemple, livres dont je vous parlerai aussi ici bientôt), on y apporte ici des réflexions fort intéressantes. Ainsi la définition de Gillin de son marketing de la conversation illustre très bien la philosophie même d’une telle approche: « créer un dialogue avec les consommateurs dans lequel de l’information utile est partagée de façon à ce que les deux parties en bénéficient. » J’ai mis en gras la fin de la citation.
On y parle également du vieux réflexe 1.0 des dirigeants à tenter de contrôler le message, à filtrer les commentaires, à censurer la publication de billets par leurs employés et du ton morne et beige qui s’en suit, créant ainsi des blogues fantômes, des blogues que personne ne fréquente ni commente.
On y cite un spécialiste des relations publiques digitales, Larry Weber, qui considère (et que je seconde) que la vieille façon d’entrevoir le marketing est belle et bien morte (surtout sur le ouèbe!). Le consommateur a trop de choix, trop de canaux de communication, il n’a plus la patience (ni le besoin) de se contenter d’écouter. Il veut partager.
D’où le Enterprise-Generated Content! Clin d’oeil au UGC, ce principe puise son fondement à la même source que le User-Generated Content et il en partage aussi les mêmes buts. Créer et échanger (sur) son contenu avec les autres.
Pourquoi le site d’une corporation ne pourrait-elle pas produire du contenu qui soit aussi bon que le Wall Street Journal demande-t-il? De fait, pourquoi un journaliste de cette publication ne pourrait-il pas écrire pour le site d’une corporation? J’endosse totalement cette façon de penser. Je vous parlerai d’ailleurs très bientôt d’un projet sur lequel j’ai travaillé et qui va totalement en ce sens.
D’ici là, profitez-en pour lire le livre de Paul Gillin, ou pour les curieux, allez télécharger une copie digitale gratuite de son prochain opus, Secrets of Social Media Marketing. Je ne l’ai pas lu encore, mais on s’en reparlera un de ces quatres.
7.5/10