En 2006 lors du gala des Digital Marketing Awards, j’ai eu deux surprises. La première, mon agence se méritait 3 prix. Deux or et un bronze. La deuxième? Une petite boite interactive d’Ottawa gagnait à peu près tout le reste, Fuel Industries. Résolument branché sur l’interactif, l’expérientiel et l’advergaming, mine de rien, ce petit groupe d »irréductibles ottawaiens résistait encore et toujours à l’envahisseur, et pendant que les grosses boites essayaient d’intégrer la fonction ouèbe à l’interne, eux prenaient les commandes chez les CP+B de ce monde. Depuis ce temps, du coin de l’oeil je suis leur progression. Un peu rock n roll les aminches, ça joue souvent à l’instinct mais ils finissent toujours par sortir du bon stock.
Donc, mercredi soir, y a Joel Grenier, DC chez Fuel, qui m’a envoyé une note via LinkedIn. On se connait pas vraiment, mais suite à leur razzia des DMA, j’avais tenté – comme tous les DC interactifs du Canada – de le séduire pour venir bosser avec moi. Ç’a pas marché (Joel aime bien son garage ;-), mais depuis ce temps-là, on garde contact. Bref, je reçois cette note qui me dirige vers cet article du site Game Daily qui raconte la progression de Fuel et de leur dernier coup, le jeu Gotham City Street Chase sur le site de Comcast.
J’aime bien toutes ces discussions entourant le principe de conserver la propriété de leurs créations, ou du moins de les partager. Dans cet ère de mash-up et de projets lourds, la ligne devient de plus en plus fine entre le rôle d’agent (comme le font encore les agences) et celui de développeur (comme le font de plus en plus les boites interactives, notamment celles oeuvrant dans le jeu vidéo).
On peut comprendre qu’on ne tienne pas à devenir « proprio » d’un truc aussi éphémère qu’un 30-secondes, ce briquet Bic de la pub qu’on jette après 1500 PEBs. Mais lorsqu’une boite se défonce et investit des milliers d’heures dans le développement créatif et la production d’une application et que son potentiel de revente est grand, c’est sûr qu’il devient intéressant de penser à en garder la license – c’est tellement triste de voir pourrir une belle pièce interactive dans le composteur d’une agence… Ceci évidemment dans la mesure où la boite y met du sien (ie. plutôt que simple fournisseur, l’agent devient partenaire dans l’aventure – ce qui sous-entend donc un modèle – et une entente – économique différent).
Bref, la gang de Fuel Industries sont là-dedans là. Ce qui fait du sens quelque part. Moi, j’ai beau être client d’Air Canada, je leur laisse toujours l’avion à l’arrivée ;-)
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