L’autre jour, je feuilletais la présentation de l’ami Radu de chez Rev 3 et je remarquais qu’il avait débuté sa présentation avec le visuel de la première bannière de l’histoire du ouèbe, une pub de AT&T parue sur le site de HotWired le 25 octobre 1994.
Les esprits se rejoignent puisqu’en 2005 lors d’une journée infopresse, j’avais utilisé la même bannière comme introduction à ma conférence intitulée Quand la bannière part en campagne. Cette bannière illustrait parfaitement ce que j’avais baptisé l’ère des pubs à clics, c’est à dire des pubs qui n’avaient qu’un seul et unique but: faire cliquer les gens pour qu’ils se rendent sur le sacro-saint site.
Très légitime à l’époque, vu les contraintes technologiques reliées aux limites de la bande passante, des micro-processeurs, des modems 14,4, mais totalement anachronique 15 ans plus tard. Surtout, comme le disait Jarvis Coffin de BURST! Media, « the contorsions advertisers undergo in efforts to lure people from one site to another… leaves unattended ans uncultivated the relationships they could be having with the 99.5 percent of the people who don’t click through, but may be otherwise interested in what you are trying to sell. »
Drôle de constat, non? Le paradigme du clic à tout prix qui persiste pour 0.5 de la crowd, en se foutant royalement des 99.5% des consommateurs restant! Sarcastiquement, afin de démontrer l’ineptie de cette façon de « penser », j’avais établi les 10 commandements de la bannière poche que voici.
Vous voulez des bannières qui torchent, qui établissent une véritable connection avec le consommateur via une expérience de marque authentique bi-directionnelle? Faites exactement le contraire! Vous passerez ainsi enfin de l’ère des pubs à clic à l’ère des pubs à claque, c’est à dire à celle des bannières qui fessent et qui se démarquent.
Premier commandement
Ton consommateur, tu feras cliquer absolument
Second commandement
Le concept offline, tu déclineras tout banalement
Troisième commandement
Un seul concept, tu feras dans tous les formats, évidemment
Quatrième commandement
Page après page, le même créatif tu répéteras, inlassablement
Cinquième commandement
Dans une seule bannière, tu voudras tout dire, tout faire, immanquablement
Sixième commandement
Intrusif tu seras, pour te démarquer impudiquement
Septième commandement
De l’intérêt du consommateur face à ta marque, tu surestimeras vraisemblablement
Huitième commandement
D’établir une relation avec ton consommateur, tu éviteras obstinément
Neuvième commandement
De l’expérience de marque, tu te fouteras éperdument
Dixième commandement
Pour un gros épais, ton consommateur tu prendras, apparemment
Allez en paix, et faites de belles et bonnes bannières!
Pour répondre à votre réponse… donc, un bon exemple serait ceci : Publicité Extra?
ici: http://www.pizza4all.com/2008/09/la-bannire-se-meurt-elle.html
J’en parlais également en 2008. Décidément, elle fait parler cette petite bannière… vive le Long Tail!
D’ailleurs cette bannière est probablement la plus populaire de tous les temps ;-)
Un autre exemple d’esprits croisés en 2007
http://www.pascalhebert.com/2007_05_01_archive.html
Je propose le onzième commandement:
Tu ne fais pas de la bannière pour récolter des clics. Si t’en as, c’est en bonus.
Banner ads are not used at their full potentiel. Most of the time, they are seen as a sole link toward something else, therefore missing zillions of opportunities to establish full interactive experiences with the consumer, within the banner. 99.5% of peeps don’t click on banners. Change the way you create them so they can interact with your brand right there, on the page they were visiting.
« Vous voulez des bannières qui torchent, qui établissent une véritable connection avec le consommateur via une expérience de marque authentique bi-directionnelle? »
I’m confused… I’m not sure I understand your position/message… So… banner advertising is not the something that will establish a connection with the consumer?
What would then? Like a webpage or website?