Il est encore très courant d’entendre quelqu’un utiliser l’expression « nouveaux médias » pour désigner tout ce qui se rattache à la chose digitale. Ce qui à mon avis témoigne non seulement de l’ignorance de la bête (allô la terre, le ouèbe n’est pas né d’hier, la bannière va bientôt avoir 15 ans!) mais en suivant cette même logique, révèlerait du même coup la nature vieillissante des « anciens » médias.
Théorie très personnelle, le fait de qualifier de « nouvelles » ces outils numériques jouerait un rôle de protection rassurante auprès du publicitaire ou du client réfractaire, un peu comme le font la doudou et la suçe pour le poupon. En qualifiant l’inconnu de nouveau, je m’en distance et donc, je m’en protège. Pourquoi oser affronter ces horribles gargouilles épeurantes quant on peut se lover dans le doux confort d’un double-page spread ou d’un panneau d’ouverture d’émission télé?
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