L’an dernier, j’ai vécu une expérience inoubliable.   Gain du compte de Tremblant oblige, j’avais participé à l’équipe Ogilvy Montréal pour les 24h de Tremblant afin de lever des fonds pour aider divers organismes oeuvrant dans le secteur de l’enfance.

Bon, on s’entend qu’on ne skie pas réellement pendant 24 heures, puisque seulement un membre de l’équipe skie à la fois, mais tout de même, ça fait une journée complète avec peu ou pas de sommeil. Récoltes positives collatérales, ça te solidifie un team, ça augmente l’estime de soi et le don à l’autre et faut l’avouer skier en plein coeur de la nuit à Tremblant, ça n’a pas son pareil!

Mais le plus touchant, c’est sans contredit la parade d’ouverture avec tout plein de petits enfants malades qui ouvrent joyeusement le cortège de l’entrée du village jusqu’au pied des pentes.  Là, on comprend vraiment pourquoi on fait ça!

L’an dernier,  j’avais réussis à recueillir plus de 2000$.  La raison de ce succès?   J’avais écris personnellement à pratiquement tous ceux et celles qui faisaient partie de mon réseau Facebook ou LinkedIn.  Pas juste un post anonyme sur mon mur.  Pas un eBlast Facebookien.   Un petit mot personnel.  À chacune de ces personnes.  Pourquoi me donner cette peine?

Pensez-y un moment.   Lire un post anonyme de levée de fonds sur un mur FB, c’est pas engageant – on en lit tous les jours.   Même si je suis sympathique à votre cause, toutes les raisons sont bonnes pour ne pas passer à l’action.  Pas mieux  avec un eBlast: quand on écrit à tout le monde, on n’écrit à personne, surtout pas à moi!  De fait, malgré que vous soyez sur les réseaux sociaux, vous êtes en train de faire du mass média – comme malheureusement tant d’entreprises le font encore aujourd’hui.   Pire encore, comme vous vous adressez à des amis, ça devient littéralement du massacre média.  Avec les résultats que ça apporte.  0$  Et possiblement, des amis qui commencent à vous trouver impertinent.  Dans le sens premier du terme.

Rappellez-vous.  Qui dit réseaux sociaux, dit conversation, échange, partage entre des individus (l’ère de l’émetteur et le récepteur si chère à mes profs de communication ne vaut plus grand chose de nos jours – sous cette forme statique et absolue du moins).  Vous comprendrez dès lors qu’au lieu de crier à tout vent, si vous vous adressiez plutôt personnellement à une personne, l’échange prendrait immédiatement un tout autre sens – et une portée – diamétralement opposée au scénario précédent.  Difficile pour la personne sollicitée de faire semblant de rien puisque l’on s’adresse véritablement à elle.

Typiquement, en résulte donc une des quatre réactions suivantes:

  1. Celle qui t’encourage et qui donne. Évidemment, plus on est près de cette personne, plus les chances qu’elle donne augmentent.  Mais ne vous limitez pas aux valeurs sûres.  Je me souviens avoir également écrit à des « amis » Facebook qui étaient plutôt de vagues connaissances, mais qui touchés par la cause, ont donné généreusement. Magie!  
  2. Celui qui t’encourage mais qui a déjà donné à un autre participant des 24h.   Tant mieux, l’important n’est pas à qui tu donnes, mais de donner.  Lâche pas.
  3. Celui qui t’encourage mais qui donne à une autre cause.   Cool, l’important n’est pas de participer mais de donner ;)
  4. Celle qui ne répond pas.  Hé hé, je sais que vous avez reçu ce message pareil ;)  Et que même si vous ne me répondez pas, j’ai ouvert une petite brèche.  Et ne serait-ce que ça,  j’ai tout de même contribué – d’une façon personnelle – à augmenter la notoriété de la cause.  Qui sait, peut-être cette année, allez-vous donner.  Je l’espère de tout coeur.

Donc, mon conseil à tous les participants de cette année.  Oubliez les posts anonymes.  Ça marche pas.  Relevez vos manches, prenez votre courage à deux mains et écrivez personnellement à chacun de vos « amis » Facebook, LinkedIn, etc…  Sans omettre surtout d’écrire à ces relations que vous connaissez plus ou moins et qui forment la majorité de vos « amis » Facebook, n’est-ce pas ?  Vous aimez clamer haut et fort que vous « avez » 845 amis Facebook?  C’est le moment ou jamais de tester leur véritable valeur ;)

Je vous le garantis, c’est dix mille fois plus efficace que de poster vaguement quelque chose sur votre mur.  Et ça vous permet de rejoindre possiblement des gens qui n’auraient pas donné autrement.  Je me souviens même  d’une cousine qui avait republié mon message sur sa page à elle.  2 pixels et 25$ plus tard, une de ses amies faisait un don elle-aussi!

Allez les participants, ce weekend, mettez-vous au travail.  Je vous garantis que vous aller récolter au moins le triple de ce que vous récolteriez autrement.  Oui, ça demande un peu d’effort, mais n’est-ce pas de ça qu’il s’agit ici?

Afin de vous permettre de vous réchauffer, parmi tous ceux et celles qui me solliciteront et me pointeront vers leur page 24h – en MD ou en post – via mes pages Facebook, LinkedIn,  Twitter ou en commentaire sur le présent billet sur mon blogue, je donnerai au hasard 100$ à l’un d’entre vous.

Bon ski mais surtout, bonnes sollicitations (bonne comme dans sollicitez donc de la bonne façon, pas du bout des doigts et surtout pas de façon anonyme)!