Éric Alper, co-auteur de Conversational Capital, le bouquin de Sid Lee, m’a invité l’autre jour à entreprendre avec lui une conversation capitale sur le joyeux monde de la communication interactive. Pour ce faire, il m’a donc posé quelques questions auxquelles je répondrai ici au cours des prochains billets. Parallèlement, je lui ai également envoyé quelques questions de mon propre cru, auxquelles il répondra éventuellement lui-aussi sur son blogue.

Voici donc la troisième question (et réponse) d’une série de quatre. Vous trouverez la première ici, la seconde et la quatrième juste .

Eric : What is it about interactive communications that rings so true to you?

Normand: Entendons-nous. Les outils interactifs ne sont que des moyens de remettre au premier plan ce qui fut toujours la manière d’échanger (culturellement, économiquement, socialement) pour les humains, c’est à dire des échanges chaotiques, organiques, qui vont dans toutes les directions mais qui demeurent délicieusement humains et qui résonnent d’authenticité. Pendant plus d’un siècle, la conversation, au sens cluetrainmanifestien du terme, fût unidirectionnelle. Elle partait de ceux qui avaient le pouvoir de communiquer ($$$) vers les petits qui tous ensemble, avaient le pouvoir de dépenser ($$$). Le contraire étant impensable, le village global appartenait donc de fait aux riches communicateurs.

Because l’interactivité intrinsèque des outils deuxpointszéroiens, l’homme (et sa fiancée) peuvent maintenant à nouveau échanger entre eux, et avec les marchands, bypassant ainsi les riches communicateurs tous penauds et déstabilisés de se voir ainsi enlever le micro des mains. Une différence importante toutefois, possible uniquement because le ouèbe: le consommateur a maintenant accès à un immense porte-voie qui lui permet de se faire entendre et d’échanger, au même moment, partout sur la planète. Sans l’accord des riches communicateurs.