L’autre jour, un client potentiel me demandait d’évaluer les coûts relatifs à une éventuelle refonte de son site ouèbe. Ce qui m’a frappé, c’était le «brief» qui venait avec la demande. Pas autant sa qualité, puisque je ne m’attends jamais à ce qu’un client sache ce qu’il veut ou peut faire — s’il vient me voir, c’est pour profiter de mon savoir. Non, plutôt le contraire. Une fausse assurance. Pas belliqueuse, juste naïve. Belle opportunité… pour son compétiteur !
J’ai compris que ce client n’avait aucune idée de la raison pour laquelle il voulait refaire son site. Mais qu’il faisait comme. Derrière des mots vaguement numériques, mais vides de sens, le brief se résumait à «Je veux un nouveau site minimaliste (lire pas cher) et mon logo de la bonne couleur en haut. 
 
Et ah oui, faut que les gens puissent trouver le nom de ma compagnie sur Google».  Petite mise au point gratuite, Google ne sert pas à trouver ce que l’on sait que l’on cherche. Si je connais le nom de votre compagnie, c’est parce que je vous connais. Pourquoi vous chercherais-je?  
 
Mais qu’est-ce qui se passe si je cherche un produit ou un service que vous vendez, et que je ne connais pas votre nomBen, en cherchant le produit ou le service qui m’intéresse, je vais trouver votre compétiteur, celui qui sait se démarquer en utilisant son site web au maximum de sa capacité. 
 
Dans le cas dont je parle ici, cette entreprise a 2-3 compétiteurs – féroces – dans son propre marché. 2-3 compétiteurs qui utilisent des mots-clés propres à la business de mon prospect, lequel ne sort absolument pas dans les moteurs de recherche. 
 
Deuxièmement, son site minimaliste l’est déjà. Rien sur ce site. Peu d’information, peu de contenu. De fait, leurs pages Facebook et Twitter m’exprimaient mieux la nature de leur business que leur site lui-même. Mais sur le site, rien (deuxième conseil gratuit : Google hait ça des sites qui n’ont rien  dire). À se demander l’intérêt de le refaire. Probablement pour rafraichir le look, comme on repeint tous les 7 ans la chambre d’invité – celle qui ne sert  jamais.
 
Quoi de plus normal dans ce cas que de vouloir investir le minimum pour quelque chose qui ne sert que peu souvent? Bien d’accord avec eux. De fait, mon conseil à ce non-client fut de lui suggérer de ne pas mettre un seul sou. 
 
Troisième conseil gratuit – et le plus important à retenir -, 5000 $ investis pour rien, ce n’est pas économiser sur un projet de 15-20 000 $, c’est financer un compétiteur pour qu’il s’accapare de votre propre business.