Watson par ci, Siri par là. Ces jours-ci, la planète ouèbe semble n’en avoir que pour l » intelligence artificielle, aussi connue sous l’acronyme IA pour les intimes. Intelligence anonyme ? Parfois, je le crois.
On s’entend, c’est pas just un fad. La tendance est très lourde et remonte à plusieurs décennies. Seulement, là progrès technologique aidant, ça y va aux toasts.
Pensons seulement aux phénomènes explosifs des chatbots, ces conseillers virtuels qui ne demandent qu’à chatter avec nous 24/7. C’est bien simple, toute entreprise qui n’a pas son chatbot fait tellement 2016.
Mais permettez-moi tout de même de souligner la (m) ironie de la chose : parce que les entreprises — toutes émoustillées par la technologie et les sites transactionnels — ont délaissé le service à la clientèle au cours des 20 dernières années, les voilà qui réalisent l’importance cruciale du service dans le mix marketing. Et elles confient cette fonction — probablement la plus humaine du mix communicationnel — à des robots ! Même les Indes, le Maroc et le Nouveau-Brunswick n’en reviennent pas. Et Siri est un peu jalouse aussi.
Une intelligence artificielle très artificielle
Ce que l’on voit présentement n’est que la pointe de l’asperge comme dirait Perron. L’IA va s’intégrer dans le moindre pli de notre vie. Je lisais d’ailleurs ce matin un article sur de futurs emballages alimentaires intelligents. Caltare, quand ton steak haché est à la veille d’être plus intelligent que toi, attache ta tuque mon homme.
Mais entretemps, on se la joue pas mal trop fort l’IA. Pareil comme pour les mégadonnées, tout le monde se présente comme un expert en la matière. C’est important les données, c’est important l’intelligence artificielle. C’est sûr. Mais ça, c’est comme ta recette de bœuf bourguignon. Ce qui compte c’est ce que tu fais avec.
Netflix intelligent ? Amazon intelligent ?
J’ai allumé là-dessus hier. On se fait brûler les oreilles avec l’algorithme de Netflix qui — supposément — te suggère des films ou des émissions correspondant à tes goûts. Dans mon cas, pas sûr. Non seulement, il me suggère 95 % de films qui ne m’intéresse pas, mais en plus, il me prouve qu’il ne me connait même pas en me poussant des films que j’ai déjà vus. Premier cas d’Alzheimer dans l’intelligence artificielle ?
Idem pour Amazon. Soit qu’une maman de deux petites filles a réussi à pirater mon compte, soit l’algorithme d’Amazon en fume du bon. J’ai hâte que ça soit légal ici ! Une pub de Barbie, des pubs de couches. Sorry Amazon. J’ai deux gars et ils ont plus de 21 ans.
Qu’est-ce que tu veux dire Norm ?
Je veux juste dire que si l’intelligence artificielle va de plus en plus faire partie de nos vies, faisons gaffe à ce que l’on fait avec. Une IA artificielle (sic), c’est risquer d’être impertinent. Et ça, c’est le pire défaut d’un conseiller, virtuel ou pas.
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