Hier avait lieu la journée Infopresse 360 Saisir les nouvelles opportunités d’affaires. En tête d’affiche, le rock n roll star de la biz 2.0, l’incontournable Seth Godin avec en première partie, René Vézina du journal Les affaires, Marcel Côté de Secor, Jacques-Hervé Roubert de Nurun, Tony Chapman de Capital C. Un vrai Lolapalooza de la récession!

Auteur de nombreux succès du Billboard dont Tribes, Unleashing the ideavirus, Permission marketing, Meatball Sundae, Small is the new big et plusieurs autres dont je vous parlerai un de ces quatre, Seth Godin a offert une performance impeccable hier. Un vrai show rock, je vous dis!

Tous les ingrédients de la panoplie glitter y étaient: une vedette de renommée internationale au nom et au look unique, des effets visuels chocs (ses chaussettes colorées dépareillées), de la pyrotechnie (photos d’un groupe de pompiers se faisant photographier devant une maison en flamme, magasin vendant à la fois du propane et feux d’artifices), des effets théâtraux digne de Michel Lemieux (l’ombre de la silhouette particulière de Godin traversant l’écran sur lequel est inscrit en gros Commitment to Success), il ne manquait que la foule brandissant leurs cells et tout y était – quoi qu’au nombre de personnes qui twittaient avidement des bribes des paroles de la vedette, techniquement, tout y était!

Fidèle à ses fans de la première heure, il ne s’en est pas tenu aux tubes de son dernier opus, Tribes, mais a repris également des succès de The Purple Cow, de Permission Marketing, de Ideavirus telles que Ideas that spread, win, Remarquable, Dealing with clutter by making more clutter, Will I love it?, sans oublier une émouvante version acapella de Model is broken qu’on aurait presque voulu entendre sur l’air de la chanson de Cat Stevens.

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Après le spectacle, le conférencier a accepté de « bonne » grâce de se livrer à une mini séance de questions. À l’instar de Yoko à qui on sait que l’on ne pose pas de questions sur la rupture des Beatles, on a appris hier qu’il ne faut pas demander à Seth Godin pourquoi on ne peut laisser de commentaires sur son blogue. En fait, il a baragouiné une réponse quelconque (incluant son désagréable « let’s move to a more productive question »), mais il a déjà déclaré ailleurs qu’il agissait ainsi parce qu’il préférait commenter des billets à son sujet sur d’autres blogues – et ainsi forcer la discussion ailleurs, ce qui génère du beau backtrack!

Puis, en bon king du 2.0, il a quitté le building, pendant que les fans enthousiastes se précipitaient vers les tables pour se procurer ses livres-albums (riez pas, ses livres sont de vrais pochettes!) et se réunir backstage avec la gang de Transcontinental.

Bon, on rigole, mais durant sa conférence-spectacle d’une heure, Seth nous a démontré que dans une présentation, la forme est aussi importante que le contenu. Show rodé au quart de poil, sa présentation devrait être vue obligatoirement par tous ceux qui sont appelés un jour ou l’autre à grimper sur le stage. Images choc, texte minimal et en contrepoint au discours, pas pour rien qu’il ait été pris en exemple dans l’excellent presentation zen, livre dans lequel on retrouvait déjà ses fameuses photos de pompier et de feux d’artifices.

Pour ceux qui ont raté le show, allez donc vous acheter une couple de ses bouquins. Moins d’énergie que la performance live, mais c’est aussi bon. En passant, je n’ai pu m’empêcher d’utiliser cette photo de dos de Seth Godin, prise en catimini par la groupie que je suis, tout juste avant le début de son show. Assez ironique de le voir regarder la sortie ;-) Dur, dur la vie en tournée…

MAJ
Pour ceux qui trippent bootleg, l’ami Normand Grenier nous dit qu’en cherchant Google Seth Godin, on retrouve des versions quasi identiques de la conférence d’hier dont celle-ci.

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Un aperçu backstage de la chose sur le tout nouveau blogue de Marie-Claude Ducas.