Non, non. Je ne parle pas de moi, même si c’est vrai que j’en n’ai pas beaucoup (de patience, pas de compétence!). Je parle plutôt d’un court article publié dans la niouzeletter de la revue Marketing ce matin qui fait état d’une étude dont les résultats révèlent que 78% des canadiens ont révélé qu’ils sortiraient de tout restaurant, épicerie et institution bancaire qui les feraient poireauter plus de 15 minutes.

J’me disais que l’évolution technologique y était sûrement pour quelque chose. Le catalogue fut probablement le premier outil permettant de sauver du temps au consomamteur. Arriva éventuellement la zappette qui permettait au consommateur d’aller voir ailleurs lorsque quelque chose ne lui plaisait pas (et donc, de lui éviter de s’empiffrer d’une grande source de longueur, pire pour le système que le cholestérol parait-il…). Progression inévitable de la prise de contrôle de l’impatience par l’usager, la souris. Puis les cédés, les lignes haute-vitesse, les processeurs de plus en plus rapides, les mp3 et leurs lecteurs, la prise de données « intelligentes », le cellulaire, la caméra digitale (bye bye Polaroid et développement de photos en 1 heure – 1 heure, c’est donc ben long!!!), les podcasts, le sms, les achats en ligne, etc, etc, etc…

C’est sûr que lorsque l’homo consommatoris, après avoir goûté à cette progression technologique de la célérité retombe dans le slow-world et se tape un line-up de 50 personnes à l’épicerie le dimanche à 16h30, ça lui titille la patience de façon exponentielle. Mettons.

Pas compliqué, les gens n’ont pas autant pas le temps d’attendre qu’ils n’ont plus de temps à perdre à subir l’inefficacité des organisations. Mes heures, voire mes minutes sont précieuses, pas question que ma banque me coûte du temps en plus de l’argent. J’imagine que ça explique les baisses d’achalandage en centre commercial. Et la frustration des consommateurs qu’on fait languir inutilement dans les salles d’attente, même s’ils ont pris un rendez-vous à une heure précise. Le seul fait qu’on ait des « salles d’attente » témoignant largement du grand respect qu’on porte pour l’inefficacité endémique. À preuve, on appelle URGENCE l’endroit à l’hopital où tu vas attendre le plus longtemps. Quasiment de la pub, non?

Bref, j’imagine qu’encore une fois, les dinosaures seront appelés à disparaitre et que les services d’aide à l’achat en ligne ou via outsourcing iront en croissant. Pas j’imagine, j’espère. Pour mes petits nerfs, et les vôtres.

Bonne attente!