Savez-vous combien ça fait en paquets de nouilles Ramen le plan de sauvetage des institutions financières américaines de 700 milliards? Saviez-vous que ces pratiques petites soupes sont un plat de choix en prison? Saviez-vous qu’elles constituent également un excellent moyen de se remettre sur le piton, un lendemain de veille? Moi non plus. Mais grâce à The Official Ramen Home Page, maintenant je le sais. Yeah!

Nourri fanatiquement depuis 1995 par un mordu de la nouille asiatique croustillante et du petit sachet de bouillon déshydraté résidant à Fort Collins au Colorado, Ramen c’est plus de 500 billets publiés au fil des ans, et ce uniquement sur des sujets relatifs à ce « mets » avec lequel j’ai entretenu une relation d’amour-haine durant toutes mes études universitaires. Alors moi, quand je vois ces 434 recettes proposées, ça ne m’impressionne pas. Car c’est tout de même 200 recettes de moins que ce que j’avais inventé à l’époque (et je vous parle même pas des desserts que je concoctais avec ces mêmes nouilles!).

Bon, c’est sûr. C’est pas le plus beau blogue de la terre. Et faut être un brin bizaroïde pour s’abonner à son fil RSS. Mais en même temps, je ne peux pas m’empêcher d’être fasciné par ce Long Tail de la nouille frisée sèche (excellent pour la diction!). Ramen, de par son hyper-spécialisation, de par sa niche si pointue qu’elle pourrait blesser un chihuahua imprudent, de par cette pulsion obsessionnelle que n’aurait pas désavouée François Pignon, le sympathique collectionneur du Dîner de Cons immortellement incarné par le (trop) regretté Jacques Villeret, Ramen c’est l’exemple parfait de cette proximité virtuelle unique et quasi infinie que nous offre le ouèbe. On est toujours qu’à quelques clics seulement de tout. De TOUT! Même d’un blogue de nouilles. Bon appétit!