Vous possédez un commerce, un resto, une boutique ou un bed and breakfast?  Bonne nouvelle, tout plein d’outils en ligne vous permettent de vous rapprocher de votre clientèle. Vrai? Oui, sûrement, mais il faut demeurer vigilant. Les rapaces guettent.


La revue Wired publiait hier un article sur la triste histoire d’un restaurant situé à Washington qui a dû fermer les portes après 40 ans, suite supposément à un hack sur les infos de l’entreprise sur Google Places. En effet, au début 2012, Rene Bertagna, le propriétaire du Serbian Crown, restaurant chic, reconnu pour servir des viandes exotiques telles que du kangourou, de l’ours et du lion, remarqua que son chiffre d’affaires du week-end avait subitement chuté de 75 % alors que cette période représentait le gros de ses ventes.

Ne possédant pas d’ordinateur et ne connaissant pas les outils disponibles, Bertagna eut finalement la puce à l’oreille lorsqu’un client téléphona pour lui demander «Pourquoi es-tu fermé les samedi, dimanche et lundi?». C’est à ce moment qu’il engagea un consultant numérique qui remarqua que les heures d’ouverture sur Google Places indiquaient que le resto était fermé les week-ends! Le consultant réclama la Place et apporta les modifications nécessaires, mais le mal était fait. En avril 2013, monsieur Serbagna fermait son restaurant.

On entend parler de plus en plus de cas de banditisme en ligne, d’attaques furtives et d’évaluations malhonnêtes sur le ouèbe. Des compétiteurs peu scrupuleux sont généralement les responsables de ce type d’attaques. Ils créent des comptes avec de fausses informations, polluent les Tripadvisor et autres Yelp de ce monde avec des commentaires négatifs.  C’est même en train de devenir un métier en ligne. Des geeks mercenaires qui sont tombés du côté sombre de la SEO et qui pour quelques dollars de plus se font un plaisir de saloper virtuellement les business des honnêtes gens.

J’ai même publié la semaine dernière une nouvelle indiquant que des mécréants virtuels s’en étaient pris à plusieurs pizzerias dans un surprenant racket de protection virtuel où les bandits virtuels exigeaient un paiement de 1 à 3 bitcoins afin de les prémunir contre des commentaires négatifs sur les réseaux sociaux.

Bref, que vous soyez un ninja 8e dan du monde numérique ou virtuellement illettré, assurez-vous que les informations concernant votre entreprise sur le ouèbe soient correctes. Agissez comme vos consommateurs.  Cherchez des infos précises sur Google. Cherchez votre localisation, vos heures d’ouverture, le nom de votre entreprise. Visitez les sites d’évaluation, lisez les commentaires.  Non seulement, ça vous permettra possiblement d’éviter des attaques qui pourraient vous faire très mal, mais vous pourrez du même coup vous mettre dans les chaussures de vos consommateurs et vérifier de leur regard, comment votre marque s’exprime sur le ouèbe. Probable que vous y verrez des occasions d’ajuster le tir ou de combler des manques. C’est ce qu’on appelle joindre l’utile au désagréable.

Bonne chance. Si vous n’êtes pas trop certain de savoir comment procéder, c’est avec plaisir que je vous appuierai dans vos efforts.