Comme par les années passées, le National Post et Canadacannes lancent leur concours National Advertising Awards, compétition multidisciplinaire s’adressant aux publicitaires qui veulent se donner une chance d’aller frayer sur la Croisette avec les collègues du monde entier.

En tout, huit catégories: print, out-of-home, direct, interactive, mobile, integrated, young lions, young media (les deux dernières catégories s’adressant à la relève (moins de 28 ans pour toutes les catégories sauf pour les médias où l’âge limite est de 30 ans peut-être pour donner une chance aux vieux médias?!?). On se souviendra que l’an dernier, c’était Paolo et Luis, deux jeunes lionceaux de marketel qui avaient eu la chance d’aller faire leur tour à Cannes pour se mesurer aux autres équipes médias du monde). Les participants ont jusqu’au 30 mars pour y participer, autant de fois qu’ils le désirent, à raison de 145$ l’inscription.

Là où ça devient carrément hilarant, c’est que hier, j’ai reçu un supposé courriel de l’organisation, mais il s’agissait en fait d’un message détourné de deux mecs, Chris Donaghey et Mike Quelque Chose, qui suggèrent carrément de boycotter l’événement, à tout le moins la nature du prix: un séjour à Cannes. Les mecs y sont allés l’an dernier, ils ont détesté et pour éviter à d’autres publicitaires de revivre leur « calvaire », ils ont créé le site Don’t go to Cannes !

Bon. Pas trop clair. Est-ce une pub virale misant sur l’aspect supposément crasse de Cannes pour susciter l’attention envers l’événement (ils ont tout de même réussis à mettre la main sur la liste de diffusion de l’organisation), est-ce un coup d’éclat pour se faire remarquer ou bien sont-ils sérieusement contre la fiesta cannoise? Je sais pas, mais je trouve l’offensive rigolote ;-)

Ceci étant dit, je ne partage pas trop leur point de vue. À lire leur description, Cannes est un vrai getto où règnent malpropreté, bouffe immonde et mts. Je sais pas où ils piaulaient, ou ils becquetaient ni où ils se trempaient le zouizoui, mais pour y avoir été à plusieurs reprises, j’ai pas vraiment vu ça.

Bien sûr, les 5 taxis conduits par des cannois bourrus et exaspérés de la fiesta perpétuelle, c’est pas jojo. Les serveurs qui clenchent les serveurs parisiens haut la main dans la catégorie servicce de cul, faut faire avec. La bière à 12 euros du Martinez, c’est sûr qu’ici, on se paie une 12 avec le même montant. Les gros partys dans les rues tous les soirs autour du gutter bar, c’est heavy, c’est bruyant, c’est sale… Mais au petit matin, toute la ville se ramasse, se lave, se fait une petite beauté et soleil levant, on sent déjà disparaitre l’effervescence de la veille. Vous trouverez ici le récit quotidien de mon séjour à Cannes l’an dernier.

Vous autres, Paolo et Luis compris, vous en pensez quoi?