Éric Alper, co-auteur de Conversational Capital, le bouquin de Sid Lee, m’a invité l’autre jour à entreprendre avec lui une conversation capitale sur le joyeux monde de la communication interactive. Pour ce faire, il m’a donc posé quelques questions auxquelles je répondrai ici au cours des prochains billets. Parallèlement, je lui ai également envoyé quelques questions de mon propre cru, auxquelles il répondra éventuellement lui-aussi sur son blogue.

Voici donc la première question (et réponse) d’une série de quatre. Vous trouverez la seconde ici, la troisième et la quatrième là-bas.

Eric Alper: Your company is Pizza4all. Could you briefly describe your work and philosophy?

Normand Miron: pizza4all est effectivement un nom qui intrigue souvent mes interlocuteurs. Et pourtant, sa genèse est d’une banalité désolante; il s’agit tout simplement du nick que j’utilise sur le ouèbe depuis la nuit des temps… soit une quinzaine d’années ;-)

Lorque j’ai publié un communiqué de presse annonçant que je quittais marketel pour voler de mes propres ailes, j’avais laissé en signature mon adresse courriel. Plusieurs personnes m’ont dit qu’ils trouvaient chouette mon nouveau nom de compagnie. Étant à ce moment justement à la recherche d’un nom, je me suis dis tiens, pourquoi pas? Le nom ne représentait-il justement pas intrinsèquement des valeurs qui m’étaient chères dont le partage, l’interrelation, la personnalisation, la générosité, la grégarité, la célébration, l’échange, le plaisir et bien entendu, le sens de l’auto-dérision.

Ce qu’il faut surtout retenir dans l’offre pizza4allienne, c’est la personnalisation qu’elle permet. Dans cette ère de la folksonomie, j’ai décidé d’être aussi souple que le marché le demanderait. Ainsi au cours de la dernière année, je me suis joint à des agences en tant que directeur de création interactive invité, tout en étant parallèlement concepteur ouèbe, blogueur, réalisateur, consultant stratégique, conférencier 2.0 et formateur pour d’autres agences, médias, maisons de production et clients directs. J’ai été également invité à pitcher avec des boites d’ici et d’ailleurs, dont une située à Marseille!

Par ailleurs, mon modèle étant basé sur la flexibilité, je m’ajuste selon les besoins de mes clients. Ainsi sur certains mandats, j’ai constitué des équipes de travail qui ont formé, le temps d’un projet, une mini boite de com interactive, pour se dissoudre une fois le projet terminé. Il m’est même arrivé d’inviter des agences à collaborer avec moi sur des projets (le monde à l’envers, le pigiste qui engage des boites ;-). Bref, comme c’est le cas lorsque l’on se commande une pizza, le client décide de la grosseur, du nombre de pointes et des ingrédients qu’il veut mettre dessus. Et de mon côté, je m’assure de livrer… mais jamais en moins de 30 minutes, c’est garanti ;-)